Ceinture noire à la section karaté de l’USAL, Véronique n’est presque pas venue s’entraîner depuis les grandes vacances. Maladie ? Baisse de motivation ? Pas du tout : si Véronique a déserté l’entraînement, c’est pour s’entraîner plus fort.
Véronique est professeur de piano au conservatoire, et accompagnatrice de concert. Ses deux enfants sont violonistes de haut niveau. Pratiquant le karaté depuis plus de dix ans avec assiduité, elle est une fidèle du difficile stage annuel de Sérignan. Elle est titulaire du DIF (Diplôme d’Instructeur Fédéral) et aide André à enseigner le karaté au sein de la section. Elle doit prochainement reprendre un Dojo à Toulouse.
Son fils Guillaume a souhaité se présenter au concours international LONG THIBAUD, et lui a demandé de l’accompagner au piano. Ayant accepté, Véronique s’attelle à la tâche, et s’entraîne sans relâche. Ce que les tatamis perdent en pieds, le clavier de son piano le gagne en doigts ! Comme l’Art martial, la musique demande l’investissement de tout l’être. Comme avec un adversaire ou un partenaire, l’harmonie doit être parfaite. Comme au combat, il ne faut rien lâcher jusqu’à la dernière note. Dans ces deux Arts, l’exécution d’une séquence codifiée (kata ? partition ?) permet l’expression d’un niveau et d’une intériorité. Immergée dans ce travail, Véronique disparaît pour de longues semaines.
Et revoilà Véronique au Dojo ! Guillaume, accompagné par sa mère, a décroché le 3ème Grand Prix du Concours Long Thibaud, ainsi que le Prix des Elèves des Conservatoires de la Ville de Paris ! C’est une magnifique reconnaissance du niveau qu’il a atteint, et le résultat du dur travail de préparation que Véronique et lui ont mené.
L’apprentissage du karaté revêt beaucoup de similarité avec celui d’un instrument. Des débuts laborieux, à cent lieux de ce que l’on souhaite réaliser. Des progrès lents. Des moments de découragement. L’indispensable assiduité dans l’entraînement. La répétition, inlassable. Une recherche de perfection. Des instants incroyables, dansant sur un fil. La bonne humeur et les instants partagés. La découverte de la profondeur de son Art. La grâce de l’instant. Le travail sans fin du perfectionnement …
Nous réjouissant avec Guillaume et Véronique de ce remarquable succès, nous les remercions de nous faire remarquer, par l’exemple, que les Arts se réchauffent au même soleil.